Sur les pas de Paule Danjou : chapitre 3

Déjà un an est passé depuis l’ouverture de mon enquête sur Paule Danjou, l’artiste qui a vécu dans l'appartement que j’occupais il y a quelques temps place Gramont à Pau. Or il y a eu ces dernières semaines quelques nouvelles intéressantes ! Je suis heureuse de les partager aujourd’hui avec vous. 

Pour reprendre le fil de l’histoire, je vous invite à lire dans le chapitre 1 comment tout a commencé, puis le chapitre 2 qui ajoute quelques morceaux au puzzle de la vie de Paule Danjou, que je n’ai absolument pas connue, mais qui a laissé des tableaux un peu partout autour de moi…

 

Grâce au formidable pouvoir du web (dont je suis une fanatique, et dont j’ai fait mon métier pour ceux qui ne le sauraient pas encore), un monsieur m’a contactée après être tombé sur mon blog en faisant justement des recherches sur Paule Danjou, car il en possède lui-même quelques oeuvres…Collectionneur d’horlogerie ancienne, il passe de temps en temps à Pau, mais n’y vit pas. Il m’envoie des photos de quelques eaux fortes, et quelques informations à leur sujet...

 

« Je les ai achetées par le biais d'un ancien ami palois qui la connaissait, dans les années 1992. Je pense qu'elle était encore en vie à ce moment-là. L'achat s'est produit dans une petite rue près de la place Gramont. Voilà mes souvenirs qui sont vagues mais le temps passe et laisse ses traces. »

 

Mais, petite information très intéressante au passage : Au dos de la gravure de Venise, est noté au crayon : « Paule DANJOU « VENISE » Burin 1977 (Benezit 1947) » .

À mon avis, il s’agit là de l’annotation d’un galeriste ou d’un marchand d’art (non de l’artiste elle-même car pourquoi aurait-elle mis ces deux dates ?.....), mais cela nous donne en tout cas la précieuse information que Paule Danjou est enregistrée dans le Benezit 1947. Le Benezit, c'était pendant des années LE dictionnaire de référence des peintres, sculpteurs dessinateurs et graveurs du monde entier, qui existait depuis 1911 et qui existe encore aujourd’hui, même si des géants du marché de l’art l’ont dépassé depuis…

 

Dans ce drôle de monde qu’est le marché de l’art, ceci « prouve » d’une certaine manière que Paule Danjou n’était pas «personne » comme le pensait le commissaire priseur qui nous a vendu certaines de ses oeuvres à 20€, faute d’avoir trouvé de pertinentes données à son sujet… Mais tant mieux pour nous, et tant mieux pour vous, qui possédez peut-être un tableau d’elle. Un jour, ses oeuvres vaudront certainement un peu plus… ;)

Etonnamment, certaines des « Compositions » que M. Ballarin possèdent et qui datent des années 1970 ressemblent à certaines eaux fortes que ma belle-mère possède également. Peu à peu, un véritable style se laisse entrevoir… un fil rouge, une pâte bien caractéristique au travail de Paule Danjou, qui connaissait parfaitement l’histoire de l’art et a écrit, décennies, après décennies, sa propre histoire artistique.

Simone possède également une grande huile sur toile d’un bouquet de pivoines qui était, parait-il, le tableau préféré de l’artiste !

Et, de manière amusante, Simone a aussi une très bonne amie qui possède elle-même un grand tableau de Lilas peint par Paule Danjou :

Les fleurs ne sont plus très à la mode aujourd’hui dans nos intérieurs, mais les modes passent et reviennent parfois plus vite qu’on ne s’y attend…Paule Danjou a tracé son histoire sur la toile et dans les rues de Pau, il reste certainement encore beaucoup à découvrir d’elle.

 

Si vous possédez vous-même des tableaux de Paule Danjou, ou des informations au sujet de l’artiste, je serais ravie que vous m’écriviez un petit message via mon site, je pourrai alors écrire peut-être un chapitre 4 à cette histoire et qui sait, réussir peut-être à organiser un jour une exposition rétrospective d’elle à Pau ?

 

Update du 26 Juin 2020 :

J'AI EU DES NOUVELLES ! UN CHAPITRE 4 VIENT DE SORTIR ! 

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